Partager
Après la suppression de la cour des appeaux en 1750, Ségur voit son activité économique décliner. Le petit bourg conserve pourtant jusqu’en 1950 plus d’une cinquantaine d’artisans et de commerçants : bouchers, boulangers et aubergistes, mais également des métiers aujourd’hui disparus, comme les charrons, qui fabriquaient et cerclaient les roues des charrettes, ou les tireurs de sable, qui draguaient le fond de l’Auvézère dans une barque à fond plat pour récolter un sable de grande qualité.
Comme ailleurs, la vie s’organisait aussi autour d’activités saisonnières : la batteuse en été, la tonte des moutons au printemps ou la vannerie en hiver, ranimées le temps d’une journée par cette fête folklorique à Ségur en 1976.
L’Auvézère alimentait 3 moulins qui fabriquaient de la farine pour les boulangeries locales ou pressaient des pommes pour le cidre.
En 1907, le Moulin Saint Laurent, au centre du bourg, est transformé en une minoterie sur 4 niveaux, équipée de systèmes de broyage et de tamisage élaborés.
Quant au Moulin Richard, situé en amont du bourg, il reçoit en 1924, grâce à une souscription des habitants, une turbine hydroélectrique qui alimente le premier éclairage public de la commune jusqu’en 1930, une grande première pour l’époque ! A la tombée de la nuit, on venait des villages voisins, pour "voir" l’électricité à Ségur."
Le Pont Notre-Dame et le pont Saint-Laurent, dont la construction en pierre de type médiévale résistait au courant depuis des siècles, ont été détruits par une importante crue en 1913. Ils ont été remplacés par des ponts modernes en béton, plus larges et plus adaptés à la circulation automobile.
Aujourd’hui, les moulins ne sont plus en activité et la plupart des boutiques et échoppes ont fermé leurs portes. Mais le cœur de Ségur continue de battre grâce au tourisme.