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Vous aurez peut-être remarqué que les constructions de Ségur utilisent plusieurs matériaux différents. Les roches les plus employées ici sont le gneiss et le schiste, qui proviennent de Saint Yrieix la Perche et la dorite, de Saint Julien le Vendomois. Mais certains éléments plus décoratifs comme les encadrements de baies sont réalisés en calcaire, en provenance de la Dordogne toute proche. Enfin, le grès rouge, identique à celui de Collonges-la-Rouge dans le Sud de la Corrèze, est employé ponctuellement. Il est prélevé non loin d’ici, à Juillac.
Les toitures de Ségur sont en grande majorité couvertes en ardoise de Corrèze, parfois taillée en motifs géométriques. On trouve également de nombreux épis de faîtage en céramique ou en zinc, qui apportent une finition esthétique aux toitures.
Ségur compte six fontaines. La fontaine Richard, située dans le bas du bourg, est accessible par une passerelle qui traverse l’Auvézère. Plus haut, derrière l’église, la fontaine Nègrerie alimente un lavoir public, tout comme la fontaine Sainte Anne, située en haut de la ruelle de l'aumônière. Celle-ci, réputée miraculeuse, s’accompagnait autrefois d’une chapelle, d’où provient peut-être cette sculpture en calcaire du 15ème siècle de Sainte Anne, la Vierge et l’enfant Jésus.
Le culte de sainte Anne était ici associé à celui de saint Médard, qu’une légende locale désignait comme son amant. Il était le protecteur de l’église paroissiale de Beyssenac, dont dépendait ce quartier de Ségur. Les habitants organisaient tous les ans une procession le jour de la Saint Médard. Ils partaient de l'église de Beyssenac avec la statue du saint. Ils faisaient halte à la fontaine Saint Anne, pour réunir les deux amants, puis descendaient dans le bourg de Ségur où ils plongeaient le saint dans l’Auvézère, ce qui avait dit-on le pouvoir de commander la pluie. La fontaine Sainte Anne avait aussi la réputation de soulager certaines douleurs.