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Avant la fin du 12e siècle, les Lusignan réalisent deux nouveaux ensembles de constructions sur l’éperon rocheux.
Sur la première plateforme, une enceinte fortifiée en pierre est établie. La chapelle Saint-Pierre s’intègre dans un angle de cette fortification, au bord de la falaise. Aux abords de la chapelle, il subsiste quelques pans de muraille, une tour et une porte. Ce passage menait vers l’ancienne motte castrale par une passerelle.
A l’origine, le chœur de la chapelle était semi-circulaire, mais un effondrement de la falaise a entraîné sa reconstruction en quart de cercle, sur l’espace réduit subsistant.
Toujours au 12e siècle, les Lusignan font construire un donjon roman plus au nord. On devine son emprise imposante sur le site, bien qu’il n’en subsiste qu’une seule face. De plan quadrangulaire, il mesurait 16 mètres de long et 8 mètres de large. Il s’élevait sur quatre niveaux et était renforcé par des contreforts semi-cylindriques, comme sur les donjons de Niort ou de Chauvigny.
Autour de ce donjon se développe progressivement le château que nous connaissons aujourd’hui, avec des courtines et des tours reliées par un chemin de ronde. L’entrée, au nord, est encadrée par deux tours, la tour de la prison et la tour Sainte-Marie. Cette dernière enserre une chapelle castrale du même nom. A l’angle ouest, la tour Amallec domine le passage sur l’Anglin. L’imposante tour aux oignons protège la courtine orientale, la plus exposée aux attaques. Au sud-est, une tour-porte permettait probablement de communiquer avec l’enceinte de la chapelle Saint-Pierre, par un pont-levis passant au-dessus de la Tranchée des Anglais.
L’ensemble fortifié finit par occuper la totalité de l’éperon rocheux, sur une longueur de 300 mètres.
Pour en savoir plus : dossier d’inventaire sur le château d’Angles sur l’Anglin