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Les matériaux de construction
La pierre calcaire, prélevée localement, est le matériau de prédilection pour la construction dans la vallée de la Vézère. Naturellement, la ville de Montignac ne fait pas exception.
On distingue ici deux formes de calcaire, de couleur jaune pâle. L’une, appelée « pierre des Eyzies », est extraite en profondeur, principalement dans les communes de Campagne et des Eyzies de Tayac. De belle qualité et relativement chère, elle est utilisée le plus souvent en pierre de taille, sur les encadrements d’ouvertures et les chaînages d’angle des bâtiments. L’autre, prélevée à la surface des sols, jusqu’à un mètre de profondeur, est un calcaire cristallin, très dense. Débitée en moellons, elle sert notamment à la maçonnerie de nombreux bâtiments agricoles. Délitée en plaques plus fines, elle est employée comme matériau de couverture, la lauze.
Cette lauze de calcaire, de teinte gris-blanc ou gris-foncé, était autrefois dominante sur les toits de Montignac et des alentours. Mais la plupart des charpentes conçues pour porter ce lourd matériau ont par la suite été recouvertes en tuile ou en ardoise, moins coûteuses et surtout plus faciles à poser. C’est le cas sur cette habitation appelée Maison-forte d’Albret. Ce phénomène de disparition de la lauze a débuté à partir du XVIIIe et s’est amplifié au XIXe siècle. L’ardoise utilisée à Montignac est en partie importée des proches ardoisières d’Allassac et de Travassac, en Corrèze.
Le bois est également très présent dans la construction, en intérieur mais aussi parfois en extérieur. En effet, Montignac conserve de nombreuses maisons avec des étages en pans de bois ou à encorbellement en bois. C’est une exception dans la vallée où ce type de constructions a pratiquement disparu. Elles ont pour la plupart été bâties entre la fin du 15e et la fin du 17e siècle.
Pour en savoir plus : les dossiers d’inventaire de la commune de Montignac-sur-Vézère