Le paysage de l'estuaire et son évolution naturelle

Saviez-vous que Talmont était autrefois un petit îlot calcaire séparé du rivage de l’estuaire ? Cette première vidéo vous raconte comment s’est formé le paysage actuel de la rive droite de l’estuaire, depuis la formation lente des marais jusqu’à leur assèchement par la main de l’Homme.

Talmont est situé sur un promontoire rocheux, sur la rive droite de la Gironde, le plus vaste estuaire d’Europe. C’est au bec d’Ambès que la Dordogne et la Garonne se réunissent pour former cette grande étendue d’eau appelée Gironde, qui s’élargit jusqu’à l’océan. A marée haute, les vagues remontent le long de l’estuaire en se mêlant à l’eau douce, tandis qu’à marée basse c’est le fleuve, ou « rivière » comme on l’appelle ici, qui s’écoule dans l’océan.

Passée la large baie qui relie Talmont à Meschers, les falaises se multiplient et la rive se découpe en de nombreuses anses et criques jusqu’à la pointe de la Coubre, qui marque la fin de l’estuaire et le début de l’océan. Le paysage actuel est le résultat de tous ces mouvements naturels, mais également de l’action de l’homme.

Le promontoire de Talmont était à l’origine un îlot calcaire séparé du rivage de l’estuaire, au milieu d’une vaste baie qui courait des terres hautes de Meschers jusqu’à Barzan. A partir du Haut Moyen Âge, la baie s'est peu à peu comblée avec les sédiments, transportés par le flux et le reflux des marées et déposés dans cette zone proche de la rive, où l’eau était plus stagnante. Un phénomène d’envasement s’est produit, comme celui que l’on peut voir aujourd’hui dans la petite anse du Caillaud, où la vase et la végétation prolifèrent. Des marécages, couverts d'herbe et de roseaux, ont fini par relier l’îlot calcaire à l’ancien continent. Ces marais inondables ont été desséchés à la fin du 18ème siècle pour devenir cultivables. Ils composent la plus grande partie du territoire de la commune de Talmont.

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