Partager
Au milieu de l’estuaire face à Talmont se distinguent encore à marée basse deux petits points noirs, restes des mâts de l’Amiénois. Ce cargo de quelques 5 000 tonnes a été réquisitionné par l’armée française en avril 1940. Dans la nuit du 24 au 25 juin, alors qu’un armistice venait d’être signé avec l’Allemagne, le navire chargé notamment de canons anti aériens a été sabordé, coulé par 11 mètres de fond, pour ne pas tomber aux mains des allemands. On raconte qu’une partie de la cargaison, des fûts de porto et de rhum, sont venus s’échouer sur la rive, pour le plus grand bonheur des habitants !
Le navire gît toujours dans la vase. Ses deux mâts, émergés pendant plus de 40 ans, ont été détruits par les tempêtes de 1984 et 1988. Une bouée jaune et noire indique depuis 2003 l’emplacement de l’épave pour éviter les collisions avec d’autres bateaux.