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Cette chapelle de style néo-gothique fait partie de l’ancien couvent des Réparatrices. A l’époque de sa construction, dans la deuxième moitié du 19ème siècle, Pau bénéficie d’une croissance impressionnante grâce à son succès comme destination de villégiature. De nouvelles communautés religieuses s’y installent pour profiter de la générosité de la société mondaine qui vient y passer de longs séjours, mais aussi de la proximité avec Lourdes.
Ici, c’est sur son propre terrain que la baronne de Brienen fait bâtir cet ensemble conventuel, à proximité de sa résidence, la villa San Carlos. Elle rend ainsi hommage à sa tante, fondatrice de l’ordre des Réparatrices. Ces religieuses avaient pour mission de prier pour réparer les torts causés au Christ par les hommes.
La chapelle a été bâtie autour de 1883 par l’architecte Lucien Cottet. Elle assure la jonction entre les deux ailes perpendiculaires des bâtiments conventuels qui forment un cloître. Sa forme élancée répond aux codes du néo-gothique, tout comme ses grandes baies et ses voûtes en ogives, ainsi que les fleurons, pinacles et chapiteaux sculptés qui agrémentent son architecture. L’alternance de pierres de calcaire blanches et grises rythme ses contreforts et les encadrements de ses ouvertures, comme sur le reste du couvent.
A l’intérieur, le chœur est décoré de riches mosaïques qui s’intègrent dans trois arcades aveugles et au-dessus des deux portes latérales. Les vitraux, contemporains de la chapelle, sont signés par le maître verrier parisien Claudius Lavergne.
Depuis 2003, le couvent a été transformé pour accueillir l’auditorium du conservatoire de musique et de danse, lieu d’enseignement et de création. La chapelle accueille aussi de nombreux concerts faisant résonner encore de nos jours son orgue Cavaillé-Coll.
Dans les autres parties du couvent et dans le bâtiment construit en extension, sont aménagées 74 salles de cours et deux studios de danse.