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La ville de Saint Yrieix la Perche a prospéré du 18e au 19e siècle grâce à une matière première présente dans son sous-sol : le kaolin, indispensable à la production de la véritable porcelaine. Cette argile, connue depuis plus de 2 000 ans an Chine et depuis le début du 18ème siècle en Allemagne, est découverte pour la première fois en France en 1768 par le chirurgien Jean-Baptiste Darnet, à Saint Yrieix la Perche.
Les propriétés du kaolin permettent une cuisson de la porcelaine à plus de 1200°, pour obtenir une dureté optimale sans altérer sa blancheur. Devant la qualité exceptionnelle de ce kaolin, le roi Louis XV achète aussitôt le premier filon pour alimenter la manufacture royale de Sèvres. À Limoges, une première manufacture de porcelaine est créée en 1771, suivie bientôt par de nombreuses autres, à Limoges mais aussi à Saint Yrieix. L’exploitation du kaolin marque la naissance de l’industrie de la porcelaine de Limoges et créé une dynamique économique et sociale inédite sur ce territoire rural.
Une « fièvre blanche » se développe et entraîne l’ouverture de dizaines de carrières à proximité de Saint-Yrieix. La plus productive est celle de Marcognac, située à environ 5 km du centre bourg. Elle est aujourd’hui protégée au titre des Monuments Historiques et accessible à la visite.
Durant ses 200 ans d’existence de 1786 à 1986, le site de Marcognac a produit plusieurs milliers de tonnes de Kaolin. Après extraction à la pioche le kaolin était trié, nettoyé et séché avant d’être acheminé jusqu’aux moulins où il était broyé. Les conditions de travail étaient difficiles et la poussière provoquait de graves maladies, comme la tuberculose et la silicose.
Aujourd’hui, La Seynie fondée en 1774 à Saint Yrieix la Perche, est la plus ancienne manufacture de porcelaine de Limoges encore en activité. Elle édite des pièces anciennes et contemporaines.