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Avant d’entrer dans l’église, admirez son beau portail en arc brisé, découpé de 9 lobes. Ses colonnes sont surmontées de chapiteaux sculptés en calcaire, un matériau non local qui devait être importé à grands frais.
A l’intérieur, l’église était divisée en deux espaces séparés par un mur de clôture. A l’ouest, la nef était dédiée aux paroissiens, qui y entraient par le portail principal. A l’est, le chœur et le transept étaient réservés aux chanoines qui y accédaient directement depuis le cloître par une porte aujourd’hui murée.
Un déambulatoire, assez étroit est aménagé dans cet espace sacré. Il permettait aux fidèles de circuler en petit nombre vers les chapelles rayonnantes pour y vénérer les reliques.
Toujours dans la partie sacrée, dans le bras nord du transept, un monument funéraire a été érigé au 13ème siècle à la mémoire du chanoine Humbert, premier prieur de l’abbaye mort vers 1085. Au dessus de son gisant en granit, la niche murale appelée enfeu abrite la sépulture, fermée par une dalle marquée de l’Alpha et de l’Oméga, symbole de l’éternité.
Au pied du tombeau est inhumé son commanditaire, un prieur membre de la famille de Naillac, dont les armoiries, deux lions rampants, sont gravées sur la dalle funéraire.
Les colonnes qui soutiennent les voûtes sont surmontées de 44 chapiteaux grossièrement sculptés dans le granit. Leurs représentations se découpent en trois ensembles distincts. La nef ne comporte que des décors végétaux, rinceaux et palmettes. La croisée du transept présente un atlante barbu, deux centaures et une tête de démon. Dans le cœur apparaissent des figures symbolisant les mondes démoniaques : lions, griffons, serpents, dragons.
Le vitrail du Christ bénissant a été offert par Paul Abadie en 1875, après son intervention sur l’église.